Gloden veut "intensifier la collaboration" avec la France

Interview: L'essentiel (Joseph Gaulier)

L'essentiel: Comment s'est déroulée l'entrevue?

Léon Gloden: C'était très amical, nous avons abordé plusieurs sujets qui préoccupent les deux pays: la coopération transfrontalière, notamment dans le domaine de la drogue et sur le crime organisé, la directive retour sur l'immigration, certains sujets européens. Nous retravaillerons des accords anciens, comme celui de 2001 sur la coopération policière.

L'essentiel: Qu'est-ce qui fonctionne mal entre les deux pays?

Léon Gloden: Ce n'est pas une question de dysfonctionnement, mais d'intensification de la coopération. Nous avons des accords sur les contrôles dans les trains, sur les autoroutes. Nous voulons élargir ces patrouilles mixtes à d'autres domaines. Dans le cadre de la lutte contre la drogue, il faut mieux collaborer, concernant par exemple le quartier de la Gare.

L'essentiel: Vous pensez que ce problème est international?

Léon Gloden: Il y a un aspect transfrontalier. Nous savons que des gens de la Grande Région viennent tous les jours vendre de la drogue et repartent le soir, par exemple en France. J'ai demandé l'aide à M. Retailleau et nos équipes travaillent sur des solutions pragmatiques.

L'essentiel: En quoi l'accord de 2001 avec la France est-il obsolète?

Léon Gloden: C'était une autre époque. Il y a eu des progrès énormes sur les outils technologiques à dis position des policiers. Il faut établir qui peut accéder aux données, collaborer dans les ports, instaurer la reconnaissance automatique des plaques d'immatriculation.

Lorsque je suis devenu ministre, mes équipes m'ont signalé cet accord ancien, j'ai demandé à ce qu'on le modernise.

L'essentiel: Le cadre sur les courses poursuites doit-il être revu?

Léon Gloden: Il y a déjà un accord bilatéral concernant les patrouilles mixtes sur les autoroutes. Mais c'est un point que l'on pourra aborder dans la renégociation.

L'essentiel: Avez-vous l'impression qu'il sera aisé de travailler avec M. Retailleau?

Léon Gloden: Nous avons eu un échange constructif. J'ai l'impression que nous sommes sur la même voie à propos de beaucoup de sujets. Nous voulons trouver des solutions pragmatiques sur tous les dossiers.